Faits Historiques et Perte d'Identité

Bien souvent, ceux qui tentent d'établir la table des nations ne fournissent pas de compte rendu direct, mais utilisent plutôt un langage religieux, métaphorique ou cryptique, tout en se concentrant uniquement sur les sociétés et les cultures contemporaines. La problématique d'une telle approche est que cela crée des contradictions car ils ne tiennent pas compte de l'histoire ancienne, et, dans une certaine mesure, donnent un compte rendu fallacieux de la Parole de Dieu. Or, Le Seigneur invite les gens à examiner leur passé afin de faciliter une mémoire collective qui contribue à nous guider vers l'avenir et à renforcer notre relation avec Lui.
Ce qui suit a pour but de vous aider à comprendre et prendre conscience que tant que vous lirez la Bible en vous basant sur les sociétés migratoires modernes, sans tenir compte de l'histoire ancienne, votre compréhension de la Parole de Dieu risque d'être totalement erronée. La préservation, l'étude et l'enseignement des sources et évidences antiques sont des prescriptions bibliques.
Esaie 46:8-9 "Rappelez-vous ceci, infidèles, ressaisissez-vous, réfléchissez. Rappelez-vous votre lointaine histoire...."
Job 8:8 "Interroge ceux des générations passées."
Flavius Josèphe, prêtre, érudit et historien juif, né en l'an 37 après J.-C., a fait les déclarations suivantes, affirmant que certains noms historiques avaient été altérés. Cela renforce l'hypothèse que la narration aurait changé dans une version antérieure de l'histoire de l'humanité et que certaines vérités étaient déjà occultées bien avant le premier siècle.
"Les descendants de Cham possédèrent le pays depuis la Syrie, Amanus et les montagnes du Liban, s'emparant de tout ce qui se trouvait sur les côtes de la mer et jusqu'à l'océan, et se l'appropriant. Certains de leurs noms ont complètement disparu, d'autres ont été changés et ont reçu une autre consonance, et on a du mal à les retracer, toutefois il y en a quelques-uns qui ont conservé leur appellation." |Flavius Josephus of the Antiquities of the Jews — Book I, Chap. 6:2|
Cusch, fils de Cham, est traditionnellement considéré comme l'ancêtre des Cushites ou Éthiopiens, et ses descendants vivaient dans un pays connu sous le nom de pays de Cush.
Le mot Kush/Cusch a deux significations: Cela peut se traduire soit par "arc“, soit par ”terre des peuples au visage brûlé ou la patrie des individus foncés."
Dans certaines versions de la Bible, "Cush" est traduit par "Éthiopie". Brièvement, le terme "Éthiopien" est dérivé du nom grec Αἰθιοπία (Aithiopia) tiré de Αἰθίοψ (Aithíops) qui est une composition de deux mots grecs: αἴθω (aíthō,) "brûlé" + ὤψ (ṓps) "visage"; et se traduit correctement en substantif par "visage brûlé" et en adjectif par "brun-roux". Depuis l'époque d'Homère, l'exonyme était utilisé pour désigner les populations à la peau foncée habitant les régions situées en deçà du Sahara et dans ce qui était alors la Nubie.
Cependant dans les temps bibliques, les termes "Cusch", "Cuschite" ou "Éthiopien" utilisés dans la Bible hébraïque ne designaient pas les habitants de l'actuel pays qui porte le nom d'Éthiopie; mais faisait parfois référence à la peau noire, parfois à l'Afrique noire, plus précisement l'Afrique Subsaharienne et l'Afrique Australe.
Jérémie 13:23 "Un Éthiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches?"
Cush engendra Saba, Havila, Sabta, Raema, Sabteca et Nimrod.
Selon le récit officiel, ses descendants se sont installés pour la plupart à l'est de la mer Rouge et ont occupé l'Arabie Pétrée et l'Arabie Félix au sud-est de la mer Rouge, c'est-à-dire l'actuelle Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen et l'Oman. Pourtant on retrouve des cartes anciennes situant plutôt la plupart des descendants de Cusch dans l'Afrique subsaharienne, à l'exception de son fils Saba. Voir ci-dessous, une carte publiée par le cartographe Rob Wilkinson, le 11 avril 1818.

Pourquoi une telle confusion? Comment alors le lecteur lambda pourra t'il discerner la véritable identité des Cuschites / Éthiopiens?
L'histoire qui n'est plus attribuée aux peuples noirs
Tout d'abord, historiquement, les Grecs étaient en quelque sorte des Romains, car ils étaient gouvernés par la République romaine, l'empire romain et l'empire romain oriental, et jusqu'en 1700 de notre ère, nombreux Grecs se disaient encore romains. Nous oublions trop facilement que le métissage ou le mariage interracial faisait explicitement partie de la politique d'Alexandre le Grand; il voulait que tous ses sujets aient du sang grec qui coule dans leurs veines. Ainsi, de nombreux esclaves du premier siècle vivaient dans des régions où on se mêlaient librement aux autres types raciaux et ethniques.
Actes 16:1 "Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une femme juive fidèle et d'un père grec.
N'oublions pas que l'esclavage antique était présent dans des civilisations aussi anciennes que la Grèce mycénienne, qui s'étend de 1750 à 1050 avant J.-C., y compris l'Égypte ancienne, et l'Empire romain. Au fur et à mesure de l'expansion de l'Empire romain, des populations entières étaient réduites à l'esclavage, car cela était un élément important pour le développement des villes. Ceux réduits à l'esclavage l'étaient pour cause de dette, punition pour crime, prisonniers de guerre, délestage d'enfants et naissance d'enfants d'esclaves. Ils étaient principalement utilisés pour la main d'œuvre.
Il faut aussi se rappeler qu'au premier siècle après J.C., L'Etat moderne d'Israel n'existait pas, le terme "Juif" n'etait pas non plus utilisé, et il n'y avait ni Juifs Ashkénazes ni Juifs Séfarades. Mais il y avait des esclaves Greco-Romains noirs connus sous le nom de Judéens ou ioudaios (en grec) c'est à dire ceux qui vivaient dans la province romaine de Judée (appelée Judaei) au sud de la Palestine. Cette région était autrefois appelée Eretz Kna'an (le pays de Canaan) et les frontières étaient connues dans la tradition juive comme les "frontières de ceux qui sortaient d'Égypte". (Nombres 34:2, Deuteronome 1:6-8).
Brièvement, selon le récit historique, tout allait bien dans l'Empire romain et les Juifs étaient autorisés à pratiquer leur religion jusqu'en 66 après J.-C., date à laquelle une révolte éclata en Judée (Judaei).
► En l'an 68, la résistance dans la partie nord de la province fut éradiquée et les Romains portèrent toute leur attention sur l'asservissement des Judéens. Cette même année, l'empereur Néron mourut, créant ainsi une vacance du pouvoir à Rome. Dans le chaos qui s'ensuit, Vespasien fut déclaré empereur et retourna dans la Cité impériale. C'est à son fils, Titus, que revint desormais la tâche de diriger l'armée restante dans l'assaut contre les Judéens. Les légions romaines encerclèrent la ville et commencèrent à lentement éradiquer les forces de la résistance Judéenne.
► En l'an 70, les assaillants parvinrent à franchir les murs extérieurs des villes Judéennes et commencèrent à les massacrer impitoyablement. Le point culminant de l'assaut fut l'incendie et la destruction du Temple. Les reliques sacrées du Temple furent transportées à Rome et montrées dans des exhibitions en signe de célébration de la victoire. Les Romains tuèrent des milliers de Judéens. Parmi ceux qui échappèrent à la mort, certains furent dispersés dans les arènes de l'Empire afin d'y être exterminés pour l'amusement du public; tandis que d'autres furent déportés en Égypte pour travailler dans les mines.
► En l'an 132, il eut la révolte de Bar Kokhba, qui fut une rébellion armée à grande échelle lancée par les Judéens de Judée, sous la direction de Simon bar Kokhba. Ce soulèvement eut un effet dévastateur tant sur la population que sur les lieux d'habitation. Le nombre de morts fut impressionnant, tandis que les multitudes de Juifs furent emmenés en captivité pour remplir les marchés d'esclaves voisins et lointains. Le marché aux esclaves d'Hébron était particulièrement célèbre en tant que centre de vente des esclaves juifs envoyés en captivité par Hadrien. Les Juifs étaient si nombreux qu'on les vendaient pour des miettes.
► En 132, il y eut la révolte de Bar Kokhba, une rébellion armée à grande échelle lancée par les Judéens de Judée, sous la direction de Simon bar Kokhba. Cette révolte a eu un effet terriblement négatif sur la population judéenne.
"Le soulèvement de Bar Kochba a eu un effet dévastateur sur la population et les lieux d'habitation. Le nombre de morts fut impressionnant, tandis que des multitudes de Juifs furent emmenés en captivité pour remplir les marchés d'esclaves proches et lointains. Le marché aux esclaves du Térébinthe d'Hébron était particulièrement célèbre en tant que centre de vente des esclaves juifs envoyés en captivité par Hadrien. Les esclaves juifs étaient si nombreux que, selon un rapport, un Juif était vendu pour une somme aussi modique que le prix d'une portion de fourrage pour chevaux" |History of Am Yisrael in Ancient Days (Hebrew, Devir), 1971, p.321.|
"Maintenant que Bétar a été capturé, tout passe sous le contrôle de l'homme, tandis que la Palestine [Juda] est réduite à un monticule désertique. Les captifs furent vendus comme esclaves en nombre trop important pour être compté. Ils furent d'abord amenés au grand marché annuel de l'arbre Terebinth-Eloh à Hébron, ou, selon les dires d'Hyranumous, à la Tente-Ohel d'Abraham, près d'Hébron. Chaque esclave était vendu pour le prix d'un cheval. Les captifs qui n'étaient pas vendus là étaient amenés au marché d'Azza [Gaza] qui, en raison de la grande quantité d'esclaves qui y étaient vendus, était appelé le marché d'Hadrien. Ceux qui n'y étaient pas encore vendus étaient rassemblés dans des bateaux et emmenés en Égypte. Pendant le trajet, beaucoup moururent de faim ou à la suite de naufrages, tandis que d'autres furent exécutés par des maîtres cruels." |Munter, Primordia Eccl. Africanae, pp. 85f., 113|
Comme les soldats se lassaient de l'effusion de sang et que des survivants apparaissaient sans cesse, César ordonna de ne tuer que ceux qui offraient une résistance armée et de laisser en vie tous les autres. (415) Les troupes, en plus de ceux visés par ces ordres, massacrèrent les vieillards et les infirmes; les jeunes gens dans la force de l'âge qui pouvaient être utiles furent rassemblés dans la zone du Temple et enfermés dans la cour des femmes (lcl. (416) César désigna l'un de ses affranchis comme leur garde, son ami Fronto, pour décider du sort approprié de chacun. (417) Il fit exécuter tous ceux qui avaient pris part à la sédition et au brigandage (ils se dénonçaient les uns les autres). Il choisit les plus grands et les plus beaux d'entre eux et les réserva pour le Triomphe (418). Quant aux autres, ceux qui avaient plus de dix-sept ans furent enchaînés et envoyés aux travaux forcés en Égypte, tandis qu'un grand nombre d'entre eux furent livrés par Titus aux provinces pour périr dans les théâtres par l'épée ou par les bêtes sauvages ; ceux qui avaient moins de dix-sept ans furent vendus”. |Josephus, “The Jewish Wars”; Book vi 9:2.|
► En 650 après J.-C., la traite transsaharienne des esclaves a commencé et s'est poursuivie tout au long du Moyen Âge, jusqu'en 1500. Des millions d'esclaves noirs d'Afrique subsaharienne étaient transportés à travers le Sahara vers les nations arabes orientales et vers Constantinople (l'Empire romain). Les Arabes acquéraient régulièrement des esclaves lors de raids violents, puis les capturaient et les envoyaient dans de dangereuses marches forcées à travers le Sahara vers les marchés d'esclaves du Maroc, de l'Algérie, du Liban et de l'Égypte. Les marchands d'esclaves arabes appelaient ces populations africaines Zanj ou Soudan, ce qui signifie "noir".
► En 1526, les portugais effectuèrent le premier voyage transatlantique d'esclaves vers le Brésil, et d'autres Européens ne tardèrent pas à leur emboîter le pas. Près de la moitié des esclaves qui furent transportés aux États-Unis et au sud de l'Europe provenaient de deux régions: La Sénégambie, la région comprenant le fleuve Sénégal, la Gambie, le fleuve Gambie et les terres situées entre eux, la Guinée-Bissau et le Mali; ainsi que l'Angola, le Congo-Brazza, la République démocratique du Congo et le Gabon. Le fleuve Gambie, qui relie l'Atlantique à l'Afrique, était une voie d'eau essentielle pour le commerce des esclaves; à son apogée, environ un esclave ouest-africain sur six était originaire de cette région. Tandis que l'autre moitié était originaire de la nation ouest-africaine du Ghana, ainsi que des régions voisines de la Côte d'Ivoire, la baie du Biafra (qui comprenait des parties de l'est du Nigeria et du Cameroun actuels), une entrée maritime dans les eaux de l'Atlantique, sur la côte ouest de l'Afrique, qui était le centre d'importantes opérations de trafic d'esclaves. Les descendants de ces Africains qui furent amenés en captivité constituent aujourd'hui des groupes considérables de la population des États-Unis, du Brésil et de nombreuses îles des Caraïbes.
Tous ces événements nous renvoient aux prophéties divines prononcées après l'exode d'Israël d'Égypte. En effet, tandis que l'Exode était un acte divin de grâce et d'amour, le retour en Égypte était une reconsidération, un renversement de tout le processus de l'Exode et l'annulation des bénédictions, dans l'éventualité où Israël désobéirait aux lois de l'alliance du Seigneur.
Deutéronome 28:68 "Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires, te faisant reprendre ce chemin dont je t’ai dit: Tu ne le verras plus…et là vous serez offerts en vente à vos ennemis comme esclaves et comme servantes, et il n’y aura personne qui vous achète."
"Hachem vous renverra en Égypte sur des bateaux, par la mer Rouge que vous avez traversée et au sujet de laquelle j'ai dit: Vous ne la reverrez plus ! Là, vous serez vendus comme artisans à vos ennemis pour de fortes sommes d'argent. Ensuite, vous serez vendus à bas prix comme esclaves et servantes, jusqu'à ce que vous soyez dévalorisés et que vous essayiez de vous vendre à bas prix, sans que personne ne vous prenne en charge." |Deutéronome 28:68, paraphrase de la traduction araméenne connue sous le nom de "Targum Yonatan ben Uziel”|
Les fouilles systématiques des sites de la Grèce antique ont permis de découvrir une pléthore de sculptures datant entre l'an 400 et 100 avant J.C., représentant des Judéens Greco-romains de race noire; et plus que jamais auparavant, notre époque permet de plus en plus la reconnaissance d'un fait aussi important. Ceci renforce l'hypothèse selon laquelle les Judéens qui vivaient en Judée (Judaei), province de la Rome antique qui comprenait les régions de Samarie et d'Idumée, étaient d'ascendance noire. Après leur déportation de Judée vers l'Égypte, ils se melèrent à la descendance de Cusch.
Amos 9:7 "N'êtes-vous pas pour moi comme les fils des Cuschites, enfants d'Israël? dit l'Éternel."
On retrouve également, dans l'iconographie russe, les catacombes* de Rome, ainsi que les arrière-fonds de nombreuses églises orthodoxes et catholiques, une collection considérable de sculptures et tableaux antiques qui semblent représenter les patriarches et prophètes Hébreux d'ascendance noire. (Voir la vidéo ci-dessous)
*Les catacombes sont des cimetières souterrains de la Rome antique, qui furent créés par les premiers chrétiens pour enterrer leurs morts. Les catacombes consistent en un système de passages, formant souvent des labyrinthes et des niches rectangulaires de taille variable creusées dans les murs pour les sépultures. Elles furent créées en creusant une roche sédimentaire très molle et poreuse appelée tuf. Avant d'être exposée à l'air, le tuf est une roche très malléable et relativement facile à creuser à l'aide d'outils manuels. Mais après avoir été exposée à l'air, elle se durcit progressivement. Ainsi, les passages creusés deviennent fermes et ne s'effondrent pas. Il existe plus de 60 catacombes différentes à Rome, la plupart sont souterraines et situées le long de la voie Appienne, et aujourd'hui, presque toutes les niches sont ouvertes et vides, mais certaines sont encore fermées.
Les érudits ont émis l'hypothèse que les icônes se sont assombries au fil du temps, sous l'effet du vernissage, de la fumée des bougies, de la combustion de l'encens, du badigeonnage au plomb, etc. Bien que ces facteurs assombrissent parfois les peintures, dans ce cas, les personnages ont bel et bien des traits distinctifs tels que les cheveux crépus ou bouclés et la structure nasale.